Endométriose | La dyspareunie (douleurs sexuelles)
Qu'est-ce que la dyspareunie ?

La dyspareunie profonde, symptôme de l'endométriose
La dyspareunie désigne le symptôme de l'endométriose qui fait ressentir des douleurs pendant ou après l'acte sexuel (causé par la pénétration ou par l'orgasme).
La dyspareunie est un mot exprimant la difficulté (du grec ancien δυσ-) et le suffixe -pareunie (racine grecque pareunasthai) signifiant accouplement. C’est donc une difficulté à s’accoupler, pour diverses causes généralement liées à la douleur.
Cela peut toucher les femmes comme les hommes.
La dyspareunie profonde est un symptôme assez répandu, car il concerne 50 à 70% des patientes atteintes d’endométriose. Ce symptôme est si fréquent, qu’il sert souvent lors de l’interrogatoire, chez le gynécologue, à appuyer la présence probable de l’endométriose.
Cette douleur est balistique et positionnée, ce qui signifie que son intensité dépend de la position adoptée (particulièrement dans la zone profonde).
La douleur est si forte, qu’on pourrait la comparer à un hématome qui viendrait taper dans le fond de l’appareil génital.
D’où vient cette douleur ?
Les douleurs sexuelles peuvent provenir des lésions présentes autour du vagin, situées sur les ligaments utero sacrés et immobilisant le vagin et l’utérus. Ce type de douleur est aussi souvent présente dans le cas d’adénomyose. Le fait de tirer sur les adhérences peut aussi provoquer des douleurs post orgasmiques, post coïtales, de l’endobelly et des hémorragies.
Il faut savoir que les troubles digestifs (un des symptômes de l’endométriose), peuvent accentuer les dyspareunies profondes. La constipation est parfois tellement élevé, que les lésions peuvent se retrouver coincées entre les selles et le pénis.
On estime que la douleur des dyspareunies est réduite grâce aux traitements hormonaux pour 30% des femmes.
La différence entre les dyspareunies profondes et superficielles
Les dyspareunies superficielles, une conséquence de l'endométriose ?
Les dyspareunies superficielles ne sont pas considérées comme un symptôme de l’endométriose, mais plutôt comme une conséquence. Celles-ci peuvent provenir d’une vestibulodynie, qui est une hypersensibilité douloureuse de la vulve. Ou alors, provenir d’une vulvodynie, qui est une douleur vulvaire persistante, prévenant la présence de lésions des tissus. Or, les dyspareunies profondes sont, elles, un symptôme direct de l’endométriose.
Ces douleurs sont dues à l’inflammation neuropathique que provoque la maladie, elles proviennent aussi de l’hypertonie des muscles périnéo-pelviens. Selon la localisation de la douleur, on peut lui trouver une cause différente. Par exemple, la présence de douleurs se situant à l’entrée s’explique par : l’appréhension, les douleurs dans le fond, qui résonne à l’entrée, l’hypertonie et/ou encore les traitements hormonaux qui assèchent.
Il est possible de se faire opérer pour enlever les lésions causant la dyspareunie, mais ce n’est pas sans risque, car elle peut provoquer des adhérences cicatricielles. D’ailleurs les douleurs ne sont pas toujours liées aux lésions, mais aussi aux adhérences (pertes de mobilités organiques provoquées initialement par les lésions).
Les conseils pour soulager les dyspareunies
En priorité, il est possible de se faire suivre par un sexothérapeute pour mieux comprendre les mécanismes et techniques pour pallier à la douleur en adoptant des pratiques plus adaptées. Le but est de comprendre ce qui se passe techniquement en sexologie pour avancer sur d’autres thérapies, comme la kinésithérapie qui peut être efficace, aussi.
Le dialogue dans le couple est essentiel pour gérer ce genre de douleurs, car c'est en comprenant ce qui vous fait mal, à quel endroit et dans quelle position, que vous pourrez trouver des solutions pour moins déclencher ces douleurs. Analyser puis poser des mots précis sur vos sensations est la première étape pour trouver les clés de votre épanouissement sexuel.
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Il ne vient en aucun cas substituer un avis médical.